Les vins « biologiques » n’existent pas. Cette remarque peut paraître paradoxale, voire provocatrice, lorsqu’on mesure l’espace qu’on leur accorde dans la presse ou chez certains détaillants zélés. Mais c’est une vérité fondamentale, car il n’existe pas, aujourd’hui, une catégorie de vins « bio », car aucune norme ne définit les techniques de vinification d’un tel vin. Il existe bien, en revanche, des vins « issus de raisins cultivés selon les normes de l’agriculture biologique ». Voici donc la description correcte, mais, comme elle est un peu longue et qu’on adore raccourcir et simplifier tout dans ce pays …
Ces vins peuvent être labellisés ou non, selon le choix du producteur. Il existe différentes normes pour certifier que les raisins utilisés sont bien issus d’une agriculture « biologique » dont AB (pour Agriculture Biologique) qui est la plus répandue. Le principe général de cette forme d’agriculture est d’interdire, dans le traitement du sol et de la plante, tout produit chimique de synthèse, comme les herbicides, pesticides et engrais chimiques. En revanche, certains produits chimiques sont autorisés, et notamment le soufre et le cuivre, utilisés pour combattre les différentes maladies de la vigne. Contre les insectes et parasites, on va utiliser des prédateurs naturels ou des leurres sexuels capables de perturber le cycle de reproduction des insectes nuisibles.
Dans leur ensemble, les vins « bios » ne représentent qu’environ 3% de la production de vins en France. Dans cet ensemble, il existe de nombreuses chapelles et tendances. Certains estiment que le surcoût de production d’un vin « bio » par rapport à un vin issu de la culture « non-bio » peut atteindre les 25 à 30%, à cause du temps supplémentaire passé dans les vignes et donc du coût de la main d’œuvre. D’autres estiment que ce surcoût est compensé, du moins en partie, par les économies réalisées sur les produits chimiques.
Une approche « bio » de la culture de la vigne est, en principe, une bonne chose pour la vie de la terre et la qualité de l’environnement, mais ne donne aucune garantie quant au goût d’un vin. On peut être en « bio » et être mauvais viticulteur et vigneron. Les vins « bios » sont donc à juger comme n’importe quel vin, c’est à dire par leur goûts et leur rapport qualité/prix. Les classer à part est une erreur fondamentale qui dessert leur cause.
Article rédigé par David Cobbold, Eccevino. Acheter du vin sur internet.
comme quoi… !!
j’ai deja achete du vin « bio » avec le logo AB. j’etais ravie, je pensais bien faire (pour l’environnement et la santé de mes invités) et une fois rentrée à la maison je me suis penchée sur l’étiquette et là horreur !! le vin contenait des sulfites !! c’est un conservateur chimique à éviter alors pourquoi un tel conservateur dans du vin « bio » ?? c’est à n’y rien comprendre et c’est rageant !!
Les sulfites semblent être quasiment obligatoires pour éviter que le vin deviennent du vinaigre.
Plus d’infos ici: http://blog.midi-vin.com/technique/contient-des-sulfites-0037
J’approuve cet article, la culture du vin bio n’est pas forcément un gage de bonne qualité, mais je soutiens cependant cette appellation qui protège un peu plus mère nature 😉
oui attention ! bio signifie « non traité »
Nous achetons de + en + souvent du vin dit bio, sachant qu’il y a des sulfites car comme tu le dis Rémy, il n’y a a priori pas trop moyen de faire sans. Mais c’est toujours bon à prendre car le raisin n’est pas traité !
Et pour ceux qui passeraient dans le coin :
http://www.lacapelle-cabanac.com/pages/le_domaine.html
nous en avons acheté et franchement c’est un bon Cahors !
Ils font les foires des « vignerons indépendants ».
La question m’interpelle tout particulièrement.
En effet à plusieurs reprises j’ai acheté du vin bio en pensant que celui-ci pouvait être moins nocif pour la santé.
Je me suis rendu compte qu’il contenait effectivement des sulfites.. Après m’être renseigné, il s’avère que les sulfites soient quasi-indispensables à la bonne conservation du vin.
Cependant, certains vignerons respectent les traditions qui veulent que le vin soit floqué avec des blancs d’oeuf. Mais cette technique complètement naturelle reste néanmoins très couteuse en temps et en argent!
le bio n’est effectivement en aucun cas un gage de qualité …
le bio devient de plus en plus un élément commercial … dommage !