Les voitures électriques ont le vent en poupe, comme en témoigne le dernier Salon de Genève, avec la présentation de la Zoe de Renault ou la Golf Blue e-motion de Volkswagen. A cet égard, la Volt de Chevrolet/ Opel Ampera a obtenu le titre de voiture de l’année 2012. Face à cette poussée des constructeurs, la question de l’adoption de l’électrique se pose donc.
Le coût
Aujourd’hui le coût d’une automobile électrique est moindre mais l’achat de la batterie grève le budget dramatiquement, allant jusqu’à tripler le prix de revient, par rapport à une essence ou un diésel. Le prix d’un hybride rechargeable n’est pas non plus concurrentiel, se plaçant dans l’échelle des 30 000 euros contre entre 12000 et 14000 pour les modèles traditionnels.
Les incitatifs gouvernementaux sont ainsi réduits par rapport aux années précédentes : en 2012, le bonus écologique pour les voitures électriques est de 5000 euros, et la prime à la casse n’a plus son argument décisif. Quelques assureurs se font l’écho de promotion pour assurer les véhicules verts mais il manque un mouvement de fond.
Ainsi, au Québec, Banque Nationale assurance auto encourage ses automobilistes à roulez moins et payer moins, en affichant une volonté d’éducation des conducteurs. Ils proposent également le même prix pour assurer une électrique qu’une traditionnelle, malgré le prix d’acquisition plus élevé. Il faut savoir que la prime à électrique s’élève actuellement à 8000$, ce qui risque de couronner la célébration de la Volt de Chevrolet.
Un des arguments les plus faciles demeurent le prix à la pompe qui franchit le cap des 2 euros. Mais l’électricité est-elle moins chère ?
Les usages
Outre ces incitatifs, l’investissement en électrique est-il aussi intéressant qu’écologique ? Pour répondre à cette difficile question, il faut se poser non seulement la question des matériaux et énergies engagées mais aussi celles des usages.
Les déplacements quotidiens des français représentent souvent des allers retours inférieurs à 80km. Aussi, si une voiture électrique a une autonomie de 100km, les transports réguliers seraient couverts sans nécessité de recharge. Or, cela implique un seul aller retour par jour, et une recharge en soirée, ce qui entrainerait des pics de consommation et donc une sur sollicitation du réseau, et éventuellement, un recours aux énergies non renouvelables pour couvrir les besoins nécessaires.
Aussi, si les prix demeurent tout à fait prometteurs d’ici une dizaine d’années, avec la baisse du coût total de possession d’un véhicule, il faudra que le réseau soit prêt à accueillir les hausses de consommation électrique sans compromettre l’engagement environnemental.
Au final, les interrogations restent nombreuses et sans réponse, alors que le concept même de la voiture électrique est tout à fait séduisant.
Bonjour Rémy,
Il reste le problème qui se pose pour les personnes dont je fais partie
qui habitent en appartement et qui ne possèdent pas de garage
privatif.
Comment je fais pour recharger ma voiture électrique ? Je passe une
rallonge par la fenêtre de mon appartement ?
Je me pose la question à ce sujet et comme tu l’as souligné
également au coût écologique et économique de l’électricité.
Réponses dans quelques années… certainement pas avant 😉
Benoît
Hello Benoit, l’article a été rédigé par lisa pour info ^^.
je pense que si l’état décide de booster l’électrique, les stations se déploieront rapidement sur tout le territoire.
Avec l’amélioration des batteries, pourquoi pas.
Ce qui m’inquiète perso dans tout ça, c’est la consommation électrique…
Pour info sur la photo ce n’est pas Zoe mais Twizy de Renault 😉
J’ai justement vu une Renault Twizy récemment sur la route, c’est intéressant ce concept de voiture individuelle, a mon avis c’est ça l’avenir de la voiture électrique.
Par contre certains constructeurs (comme renault pour le twizy) louent les batteries (45€ par mois il me semble), donc il faut aussi penser à ça avant de se lancer.
En même temps c’est plutôt une bonne idée puisque les batteries sont des consommables et que leur performance diminue avec le temps, le fait de les louer permet au constructeur de renouveler ces pièces et de recycler les vielles batteries.
Rémy: Je ne pense pas que la consommation électrique soit un problème. Regarde:
Imaginons que 10% des voitures (soit 3 millions) soit électriques d’ici quelques années, ce qui serait déjà bien. Imaginons des berlines de base, qui roulent 10 000 km (les voitures électriques sont surtout des secondes voitures) et consommant 150 wh par km.
En tout, la consommation des voitures électriques sera de: 4,5 TW/h, moins d’un réacteur nucléaire en tout… ou 1% de la consommation électrique actuelle en France.
Sans compter qu’on pourrait imaginer un système similaire aux maisons passives (http://vertfocus.com/2012/04/24/186/), à savoir compenser cette surconsommation par des économies d’énergie ou autre.
A bientôt 🙂
Une étude récente américaine annonce que le passage à la voiture électrique va être lus polluant que si on continuait à rouler avec les voitures à essence. Mais non…c’est une étude américaine.
Kamila